JE SUIS FIÈRE D’ÊTRE UNE FEMME NOIRE ET RONDE

Depuis ma jeune enfance j’ai grandi avec un complexe bien particulier. Un complexe qu’inconsciemment ma maman m’a inculqué.

Je suis sa première fille et elle estimait que je me devais d’être parfaite. Cependant la quête de la perfection fait naitre trop souvent malheureusement des complexes.

Ma maman m’a toujours éduqué à être une fille et une femme modèle, je ne la remercierai jamais assez pour tout le travail effectué pour qu’aujourd’hui je sois cette femme accomplie. Merci maman mais tu avais tort quelque part. Cette phrase qu’un jour tu m’a dit et qui m’a marqué m’a empêché d’être fière de la femme que j’étais pendant trop longtemps.

Elle m’a dit « Wassia tu as 3 défauts, tu es une femme, tu es noire et ronde »

J’y ai cru pendant trop longtemps.

Je suis fière d’être une femme!

Durant toute mon adolescence on m’habillait comme un garçon avec des baggy (c’était les seuls bas que l’on trouvait qui pouvait contenir mes cuisses). Je m’en accommodais tant bien que mal mais je n’arrivais pas à exprimer la fille que j’étais. On se moquait sans cesse de mes cheveux, mon style vestimentaire, de mon moi me créant de réelles complexes. Je détestais chaque centimètre de mon corps. J’étais trop dodu, pas assez féminine, pas assez claire de peau , je n’avais pas de beau cheveux, pas de beau vêtements…Je voulais disparaître être UN autre ( pourquoi pas un garçon).

J’ai accepté d’être la risée de beaucoup de monde pendant au moins une dizaine d’année avant de découvrir la lumière qui il y avais en moi. Vous savez cette lumière qui ne vous laisse pas vous abattre, celle qui vous aide à vous lever après chaque échec.

Cette lumière à toujours été présente mais il faut en prendre conscience. Dans l’obscurité où j’étais elle m’a aiguillé vers la femme que je suis aujourd’hui.

J’ai passé une année à faire tout ce que je détestais pour savoir la femme que je voulais être, j’ai porté des jupes, mis des talons, fréquenté des hommes, je suis sorti, sorti et encore sorti. Mon challenge, découvrir la femme qui se cachait sous Wassia. Et vous savez je l’ai découvert! J’adore les jupes, les talons, la cuisine…

J’ai suivi ma lumière elle m’a montré la femme qui sommeillais en moi ,je suis extravertie, intelligente, entreprenante,douce, exigeante, perfectionniste, têtue, sensuelle, voluptueuse, artistique, autodidacte et j’en passe.

JE SUIS FIÈRE DE LA FEMME QUE JE SUIS AUJOURD’HUI ( car je sais ce que je ne veux plus) et encore plus de celle que je serai demain car je ne cesse d’évoluer.

Je suis fière d’être noire!

Avant, j’avais honte de mes origines Ivoiriennes. Pendant des années je disais au gens que je rencontrai que j’étais simplement Antillaise ( je trouvais que cela passait mieux) erreur car dès l’entendement de mon nom de famille directement la Côte d’Ivoire en ressortait. C’est en arrivant à Paris que le déclic se présenta. Tant de monde différent, de culture différente, de langue différente et de nouvelles découvertes sur un continent que je ne connaissais pas ( je parle de l’Afrique). Ses aprioris que je pensais ce sont envolés si vite. Un nouveau monde s’est ouvert à moi. Un monde que je cachais mais qui était belle et bien en moi.

JE SUIS AFRICAINE, ANTILLAISE EST FIÈRE d’avoir un accent, fière d’attacher ma tête d’une certaine manière, fière d’avoir un tissu qui défini mes ancêtres , fière d’avoir un vécu, une histoire imparable, JE SUIS FIÈRE DE MES ANCÊTRES sans eux nous ne serions rien … et aujourd’hui je suis , tu es, nous sommes grâce à ceux qui n’ont pas eux peur de mourir pour leur prochain.

Je suis fière d’être ronde!

Tu es trop, tu as pris du poids, tu n’es pas bien comme ça , tu as de la chance ton ventre est plat, tu vas où avec ce corps?, tu as un beau visage au moins, ton copain à le permis poids lourd?, tu es une remorque, pèse toi ! Tu m’effraie à grossir ainsi …

Voilà les phrases qui me définissent lorsque l’on me voit. Pas de « ça va ? » pour Wassia simplement ses phrases. Voilà à quoi j’étais défini un corps, un poids, un objet.

Je n’ai jamais compris ce tel engouement face à un poids pour finalement ressembler à tout le monde. J’ai pris du temps à vraiment accepter mes rondeurs, pendant un certains temps j’ai fait semblant, je me privais de nourriture pour ressembler à la bombasse du lycée…

Je te laisse découvrir la lettre à mon corps qui est la premier pas de l’acceptation.

Mais en vrai nous avons chacun nos rondeurs. Certains l’on au niveau de leur poitrine, des fesses, du ventre, des cuisses …

J’ai appris à aimer ce corps différent, à aimer mes fesses, ainsi que mes seins, mes bras ( beaucoup plus difficile) et cela ne tiens qu’à toi finalement car qui t’aimera plus que toi ?

C’est loin d’être facile chaque jour mais j’y arrive alors tu le peux toi aussi.

Je suis fière de la femme que je suis aujourd’hui. Je suis fière de mon sexe, de ma couleur et de mes rondeurs !

Tu te reconnais dans mes mots ? Parlons en si tu le désire en commentaire.

J’espère que cette article t’aura plu et que tu auras appris plus de chose sur moi.

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Wassiaz